Laughing Hole
Musique pour la version 2011 de Laughing Hole de Maria La Ribot créée à la HEAR à Strasbourg en partenariat avec Pôle Sud et reprise au MAMCO de Genève dans le cadre du festival Who’s afraid of performance art ?
Music created for the 2011 version of Laughing Hole by Maria La Ribot created at HEAR in Strasbourg in partnership with Pôle Sud and performed at MAMCO in Geneva as part of the Who’s afraid of performance art?
Le sol de la pièce encore vide est recouvert d’un nombre indéfinissable de panneaux de carton, dans ce qui semble être des tas distribués au hasard. 900 panneaux de cartons sur lesquels figurent des mots bizarres, écrits à la main, sont fixés aux murs les uns après les autres avec du ruban adhésif.
Secouées par un rire excentrique, qui souvent ne se distingue pas des pleurs, les trois interprètes se jettent sur le sol, pour se relever ensuite. Entre temps, elles brandissent un panneau de carton. A l’évidence, elles portent le poids des mots et elles subissent l’invasion de leurs associations. « Guantanamo beach », « over 40’s mum », « clean up » – déclarations, ordres, gros titres ; les mots, banals, personnels ou politiques se chevauchent et nous entraînent dans un jeu de significations. De cette façon, des enchaînements se forment : « Brutal fun, brutally lost, lost occupation, still here… ». Se suivant les uns après les autres sans aucun ordre apparent, les mots occupent l’espace et le transforme en un lieu d’images – ou de paroles. Les corps laissent le champ libre à l’accumulation anonyme des mots exposés et les font agir. La pièce ressemble alors à un champ de bataille.
Les rires sont repris en direct par le musicien, amplifiés, réagencés, manipulés…
Durée : 6h
Ecrit et dirigé par La Ribot
Version 2011 dans le cadre de sa résidence à Pôle Sud.
Interprètes Béatriz Beaucaire, Marjorie Burger Chassignet, Naton Goetz
Musicien : Gaetan Gromer
The floor of the empty room is covered with an indefinable number of cardboard panels, in what appear to be piles distributed at random. 900 cardboard panels with bizarre words written by hand are affixed to the walls one after the other with adhesive tape.
Shaken by an eccentric laugh, the three interpreters throw themselves on the ground, to get up then. Meanwhile, they brandish a cardboard panel. Obviously, they carry the weight of words and they are invaded by their associations. « Guantanamo beach », « over 40’s mum », « clean up » – statements, orders, headlines; the words, banal, personal or political overlap and drag us into a play of meanings. In this way, sequences are formed: « Brutal fun, brutally lost, lost occupation, still here … ». Following each other without any apparent order, the words occupy the space and transform it into a place of images – or words. Bodies leave the field open to the anonymous accumulation of exposed […]