Performances

2014 02

Livescape

2020-05-25T11:48:23+02:00Catégories : Performances|Mots-clés : , , , |

Musique pour une performance audiovisuelle avec Philippe Boisnard (video audioréactive). Jouée de nombreuse fois de la confidentielle création à La grange aux paysages à Lorentzen (février 2014) jusqu’à la dernière représentation aux Electric Nights d’Athènes (avril 2016).

Music for an audiovisual performance with Philippe Boisnard (audio-reactive video). Performed many times from the confidential creation at La grange aux paysage in Lorentzen (February 2014) until the last performance at the Electric Nights in Athens (April 2016).

Performance audiovisuelle de Philippe Boisnard et Gaëtan Gromer, coproduite par Les Ensembles 2.2, HP Process et le centre Databaz.

Dans cette performance, Gaëtan Gromer crée en direct la musique en modifiant des paysages sonores, exotiques ou communs, issus de sa collection personnelle. Ces sons concrets offrent une infinie palette de timbres et de textures qui servent de matière première à de nombreuses explorations.

Les ondes sonores ainsi créées vont elles-mêmes influer sur la vidéo projetée grâce aux modules créés et contrôlés par Philippe Boisnard. Paysages sonores et paysages visuels sont ici intimement liés et imbriqués, se modifiant l’un l’autre au gré des envies des deux artistes.

C’est d’ailleurs cet aspect « interaction en direct et dans l’instant » qui fait la singularité de cette performance en perpétuelle évolution.

Audiovisual performance by Philippe Boisnard and Gaëtan Gromer, co-produced by Les Ensembles 2.2, HP Process and Databaz center.

In this performance, Gaëtan Gromer creates music directly by modifying soundscapes, exotic or shared, from his personal collection. These concrete sounds offer an infinite palette of timbres and textures which serve as raw material for many explorations.

The sound waves thus created will themselves influence the video projected thanks to the modules created and controlled by Philippe Boisnard. Sound landscapes and visual landscapes are here intimately linked and intertwined, changing one another according to the wishes of the two artists.

It is, moreover, this aspect of « live and instant interaction » that makes this performance in perpetual evolution stand out.

photos © Philippe Boisnard

2012 01

Infos sur écoute

2020-06-02T11:26:05+02:00Catégories : Performances|Mots-clés : , , |

Dans cette performance, les deux musiciens créent l’environnement sonore, la musique, en temps réel à partir du flux audio d’une chaîne d’information en continue comme France Info par exemple. Une performance créée avec Antoine Spindler.

In this performance, the two musicians create a sound environment, music, in real-time from the audio stream of a continuous news channel, such as 1010 WINS for example. A performance created with Antoine Spindler.

Au-delà, de la prestation musicale, cette performance interroge l’information en temps réel et sa dérive présentéiste. Plus le temps de réfléchir, plus le temps de mettre en relief, de structurer, de nuancer, de mettre en regard avec, d’analyser… Il faut informer de tout et tout de suite. Les médias parlent tous de la même chose, au même moment. La seule originalité réside éventuellement dans la manière de présenter. Pour simplifier le monde, ils créent des personnages, des archétypes. « Le voisin-qui-n’a-rien entendu. Ou le chauffeur-de-bus-qui-s’est-fait-agresser. Puis, défile le-conseiller-du-ministre-qui-souhaite-garder-l’anonymat, le-jeune-artiste-qui-va-faire-un-malheur, le petit-juge, le diplomate-occidental-en -poste-à-Cuba, le réfugié, le chauffeur-de-taxi-irakien… » (La fabrication de l’information, Florence Aubenas/Miguel Benasayag, p.17) Nous savons immédiatement ce que nous allons voir et entendre au travers de ces personnages. Les points de vue sont toujours les mêmes. Et ce, même après la totale déconstruction que propose cette performance. Ici, les musiciens re-combinent, pour des raisons de construction sonore, les informations qui passent. On mêle les personnages, on découpe, on recompose. Pourtant, chaque spectateur se reconstitue un fil d’ariane. La fabrication de l’information est si puissante, les archétypes si constants que, quoiqu’il arrive, on se crée son histoire, on croit comprendre ce qui se joue…

Beyond the musical performance, this performance questions information in real-time and its presenteeism drift. We no longer have time to think carefully, to highlight, to structure, to qualify, to compare with, to analyze … We must inform of everything and immediately. The media deal with the same subject at the same time. The only difference possibly lies in the way of presenting it. To simplify the world, they create characters, archetypes. “The neighbor-who-heard nothing. Or the bus-driver-who-was-assaulted. Then, parade the-adviser-of-the-minister-who-wishes-to-remain-anonymous, the-young-artist-who-will-be-a-misfortune, the judge-judge, the diplomat-western-in-post -to Cuba, the refugee, the Iraqi-taxi-driver … « (Information production, Florence Aubenas / Miguel Benasayag, p.17). We already know what we will see and hear through these characters. The points of view are always the same. And this even after the total deconstruction that this performance offers. Here, the musicians re-combine, for reasons of sound construction, the information flow. We mix the characters, we cut, we recompose. However, each spectator reconstructs a breadcrumb. The fabrication of information is so powerful, the archetypes so constant that, whatever happens, we create our history, we believe that we understand what is at stake…

photos © Anne Groh

2011 11

Laughing Hole

2020-05-25T12:00:43+02:00Catégories : Performances|Mots-clés : , |

Musique pour la version 2011 de Laughing Hole de Maria La Ribot créée à la HEAR à Strasbourg en partenariat avec Pôle Sud et reprise au MAMCO de Genève dans le cadre du festival Who’s afraid of performance art ? 

Music created for the 2011 version of Laughing Hole by Maria La Ribot created at HEAR in Strasbourg in partnership with Pôle Sud and performed at MAMCO in Geneva as part of the Who’s afraid of performance art?

Le sol de la pièce encore vide est recouvert d’un nombre indéfinissable de panneaux de carton, dans ce qui semble être des tas distribués au hasard. 900 panneaux de cartons sur lesquels figurent des mots bizarres, écrits à la main, sont fixés aux murs les uns après les autres avec du ruban adhésif.
Secouées par un rire excentrique, qui souvent ne se distingue pas des pleurs, les trois interprètes se jettent sur le sol, pour se relever ensuite. Entre temps, elles brandissent un panneau de carton. A l’évidence, elles portent le poids des mots et elles subissent l’invasion de leurs associations. « Guantanamo beach », « over 40’s mum », « clean up » – déclarations, ordres, gros titres ; les mots, banals, personnels ou politiques se chevauchent et nous entraînent dans un jeu de significations. De cette façon, des enchaînements se forment : « Brutal fun, brutally lost, lost occupation, still here… ». Se suivant les uns après les autres sans aucun ordre apparent, les mots occupent l’espace et le transforme en un lieu d’images – ou de paroles. Les corps laissent le champ libre à l’accumulation anonyme des mots exposés et les font agir. La pièce ressemble alors à un champ de bataille.
Les rires sont repris en direct par le musicien, amplifiés, réagencés, manipulés…
Durée : 6h

Ecrit et dirigé par La Ribot

Version 2011 dans le cadre de sa résidence à Pôle Sud.
Interprètes Béatriz Beaucaire, Marjorie Burger Chassignet, Naton Goetz
Musicien : Gaetan Gromer

The floor of the empty room is covered with an indefinable number of cardboard panels, in what appear to be piles distributed at random. 900 cardboard panels with bizarre words written by hand are affixed to the walls one after the other with adhesive tape.
Shaken by an eccentric laugh, the three interpreters throw themselves on the ground, to get up then. Meanwhile, they brandish a cardboard panel. Obviously, they carry the weight of words and they are invaded by their associations. « Guantanamo beach », « over 40’s mum », « clean up » – statements, orders, headlines; the words, banal, personal or political overlap and drag us into a play of meanings. In this way, sequences are formed: « Brutal fun, brutally lost, lost occupation, still here … ». Following each other without any apparent order, the words occupy the space and transform it into a place of images – or words. Bodies leave the field open to the anonymous accumulation of exposed […]

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