Archives annuelles : 2016

2016 11

La ballade du fou

2020-05-25T11:45:32+02:00Catégories : Installations|Mots-clés : , , |

Musique pour l’installation La balade du fou de Zahra Poonawala. Pour Soprano seule. Durée indéterminée. Les éléments musicaux se combinent en fonction des déplacements des spectateurs.

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Music for the installation La balade du fou by Zahra Poonawala. Soprano alone. Indefinite period. The musical elements are combined according to the movements of the spectators.

Zahra Poonawala donne, avec la Ballade du fou, une nouvelle opportunité de voyager à la fois à l’intérieur et en compagnie d’un son. L’œuvre se place dans le prolongement de travaux précédents qui, déjà, donnaient à entendre le son non pas comme une surface impénétrable, mais comme un volume à parcourir en mouvement et en écoute. Ces œuvres, comme Tutti, reposaient aussi sur un dialogue entre les déplacements du spectateur/auditeur et ceux des objets sonores. Il en résultait une prise de conscience accrue de la plasticité du son, de son caractère vivant.

Dans la Ballade du fou, les configurations sonores évoluent en fonction de la relation physique entre le spectateur et l’installation. À l’approche du spectateur, un haut-parleur en céramique s’anime et émet un chant, celui d’une soprano, tout en suivant par ses rotations le mouvement du visiteur. La composition de cette ballade a été confiée à Gaëtan Gromer. En s’approchant ou en s’éloignant, le spectateur peut faire évoluer la musique: la soprano est «influencée» par lui, devenant tantôt timide, tantôt habitée, dévoilant une palette de nuances et d’accents régionaux différents. Le lied classique d’origine se révèle sous des facettes insoupçonnées.

Conception: Zahra Poonawala

Composition: Gaëtan Gromer

Soprano: Juliette de Massy

Enregistrement studio: Benjamin Moreau

Poèmes: Feliz Molina

Adaptation poèmes: Zahra Poonawala

Informatique et détection: David Lemaréchal

Robotique et construction: Jean-Marc Delannoy

Informatique musicale: Gaëtan Gromer

Encadrement céramique: Solène Dumas et Artelineha

Avec le soutien de la Drac Grand Est et de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture

Zahra Poonawala offers, in La Ballade du Fou, a new opportunity to travel both indoors and with sound. The work is a continuation of previous works which, already, gave the sound to be heard not as an impenetrable surface, but as a volume to be traversed in movement and listening. These works, like Tutti, were also based on a dialogue between the movements of the spectator/listener and those of the sound objects. The result was an increased awareness of the plasticity of sound, of its living character.

In La Ballade du Fou, the sound configurations evolve according to the physical relationship between the spectator and the installation. As the viewer approaches, a ceramic loudspeaker comes alive and emits a song, that of a soprano, while rotating the movement of the visitor. The composition of this ballad was entrusted to Gaëtan Gromer. By approaching or moving away, the spectator can change the music: the soprano is “influenced” by him, sometimes becoming shy, sometimes inhabited, revealing a palette of different regional nuances […]

2016 09

Noise Level

2020-05-22T12:27:11+02:00Catégories : Albums|Mots-clés : , , , , |

Album publié chez VoxxoV Records. Sélectionné  dans le Top 10 des meilleurs albums Drone 2016 par A closer Listen.

Album published on VoxxoV Records. Selected in the Top 10 best Drone albums of 2016 by A closer Listen.

Quelques autres critiques / Some other reviews : Silence & Sound (fr), So What (it), Igloo Magazine (usa), Aural Aggravation (usa), Chain DLK (usa)

Dans sa nouvelle éponyme, Raymond F. Jones propose une sorte d’allégorie des mécanismes de la création. Il y montre qu’une idée neuve est le fruit inconscient d’un processus complexe d’association d’idées hétéroclites et qu’il est possible de créer les conditions propices à stimuler ce processus.

La méthode est d’autant plus efficiente que l’on est capable de se départir de son « niveau de bruit » de la pensée (automatismes, archétypes, préjugés, etc.) qui installe peu à peu dans le confort de l’existant et de la certitude, mais tend par là-même à brider l’imagination et à rendre impossible l’émergence de la nouveauté.

Noise Level est une tentative d’illustration sonore de cette idée et, comme dans la nouvelle, la bibliothèque y est centrale. Toutes les compositions de ce disque sont construites à partir de sons concrets enregistrés dans des bibliothèques ordinaires. Après transformation, ces sons hétéroclites se fondent dans un nouvel environnement où une machine à café peut bien être un instrument mélodique et les sons de manipulations des livres, un set de percussions. Le geste créatif s’inscrit alors comme trait d’union entre les manifestations concrètes du réel et les imaginaires…

In his eponymous short story, Raymond F. Jones proposes a sort of allegory of the mechanism of creation. He shows that a new idea is the fruit of an unconscious and complex process of heterogeneous association of ideas, and that it is possible to create favorable conditions to stimulate this process.

This method is even more efficient when one is capable of losing the « noise level » in its thoughts (automatism, archetypes, prejudices…), that gradually confines the mind to the comfort of existent
and certainty, and thereby tends to restrict imagination and make the emergence of newness impossible.

Noise Level is an attempt of sound illustration of this idea and, like in the short story, the library holds a central place. All compositions in this disc are built from real sounds recorded in ordinary
libraries. After transformation, these heterogeneous sounds blend into a new environment, where a coffee machine might as well be a melodic instrument and the sounds of book handling, a
percussion set. The creative gesture then represents a link between the concrete manifestations of reality and the imaginaries…

 

paru le 19 septembre 2016

Musique : Gaëtan Gromer.
Mastering : Arco Trauma
Photographies : Marie Osswald
Illustrations : Gaëtan Gromer
Design […]

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